[Blabla] Le harcélement, on en parle ?

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Salut tout le monde!
Depuis quelques mois j’ai envie d’aborder un sujet important avec vous, mais je ne savais pas comment l’aborder, parler de mon vécu, parler du sujet en général, proposer des livres qui abordent le thème du harcélement ? Grâce aux avis recueillis sur Twitter (merci les copines), je me lance enfin !

Vous l’aurez peut-être compris, j’ai subis du harcélement scolaire pendant des années, je dirais de la 4ème à la 2nde. Et pour vous dire la vérité, je me suis « sentie » harcelée durant mon BTS. Il n’y a donc pas d’âge pour être harcelée, ni pour être harceleur. Mes proches savent que j’ai eu des années collèges difficile (car j’étais nouvelle), mais je n’ai jamais parlé de harcélement, peut-être tout simplement car j’ignorais que je n’étais pas la seule à subir ça, et que, non ce n’était pas normal.

Pour l’année de 4ème j’ai du changer de collège, dès la rentrée je me suis sentie rejettée, tout le monde me regardait de travers en rigolant. Puis ça a continué avec des moqueries, des insultes, des crasses, des refus de travailler avec moi. Pourquoi ? Je n’en sais rien, j’étais nouvelle, j’étais perdue, j’avais besoin qu’on vienne vers moi, car j’étais tellement timide que je ne pouvais pas aller au devant des autres. Quand je devais prendre la parole, je devenais rouge tomate et je butais sur les mots, alors on se moquait de moi sans cesse. Je passais mes recrés dans les toilettes, en espérant quelques instants de répis. Un groupe de filles a même fait « semblant » de devenir copines avec moi, puis quelques semaines plus tard, m’ont laissée en plan en disant « en fait on t’aime pas » en gros, elles voulaient des infos sur moi, pour se moquer davantage. En 3ème, je me suis enfin fait des copines, mais j’ai continuer à subir des moqueries en tout genre. En seconde aussi, ca me rendait malade, donc je restait chez moi la plupart du temps, en pretextant que j’étais malade, j’ai donc raté quasiment la moitié de l’année, mes angoisses m’ont déclenché des symptomes divers et variés ce qui fait que j’étais réellement malade, et avec des idées noires. Puis, j’ai redoublé, et les choses se sont améliorées… Sauf que les repercussions étaient là, peur des autres, pas de confiance en moi, peur d’être trahie, abandonnée, moquée, peur que les autres se lassent de ma compagnie. Au final, je n’ai gardé aucuns amis du collège, du lycée, et même du BTS. Je ne sais pas m’attacher aux gens, car j’ai peur qu’on soit amis avec moi pour me critiquer par derrière. Je vis dans une éternelle angoisse de la séparation.

Pour tout vous livrer, je l’ai vécu aussi chez moi, puisque mon frère me l’a fait subir pendant des années : humiliations, coups, moqueries, insultes etc. Il se sentait mal dans sa peau et voulait certainement que je me sente aussi mal, que je partage sa douleur. C’est le cas, j’avais mal.


J’arrive ici, et j’ai les larmes aux yeux, la boule dans la gorge. C’est difficile de mettre les mots par écrit, comme si les actes prennaient vie une seconde fois.


Je vous avoue que je n’ai jamais lu de livres abordant le thème du harcélement, bien que je sois une adepte de témoignages et d’histoires vraies, je n’avais pas encore « d’en remettre une couche » sur mon vécu. Aujourd’hui mon regard est différent, car bien évidemment, j’ai changé et ma vie professionnelle (éducatrice spécialisée) me fait voir les choses d’un oeil nouveau. J’ai désormais envie de m’informer, d’en parler, de sensibiliser.

Aujourd’hui, je suis au clair avec une chose, il faut en parler, il faut aider les victimes à ne plus se sentir coupable, comme si on le méritait. Un des premier effet du harcélement, c’est l’effrondement de l’estime de soi qui nous mène à croire que l’on mérite ce que l’on subit, puisque nous sommes si nuls, moches, inutiles, incapables… C’EST FAUX ! Ne laissez jamais personne vous dire que vous êtes inférieur, que vous êtes nul, ce n’est pas la vérité, ce ne sont que des paroles méchantes qui blessent, mais ce ne sont pas des paroles véridiques.

Non, les moqueries ne sont pas moins grave que les coups. La mise à l’écart n’est pas moins grave que l’humiliation. Le harcélement est grave, quelques que soient les actes posés, il n’y a pas de graduation de la gravité. Les répercussions sur la vie de la personne sont immenses, il ne faut pas minimiser les choses et penser qu’il y a pire que nous. Ce serait comme dédouaner les auteurs, leur dire que ce n’est pas si grave.

Il est vrai que je n’en ai jamais parlé quand je le subissais, alors c’est un peu facile de le faire maintenant. Mais à l’époque, je n’avais pas idée que nous étions nombreux à vivre ce calvaire, je me sentais tellement nulle, seule, j’avais le sentiment que personne ne pouvait comprendre et surtout que comme j’étais une grosse nulle moche, c’était normal que l’on me rejette.  Aujou’dhui, je me rends compte que ce n’est pas normal et que si j’en avais parlé à un adulte, il m’aurait peut-être aidée, ou au moins écoutée. Peut-être que la Direction du collège aurait fait quelque chose pour que cela cesse.

Je ne sais pas.

Mais ça vaut le coup d’essayer, si vous vivez des choses qui vous rendent mal à l’aise, qui vous font vous sentir mal, parlez en. Si vous avez l’impression que quelqu’un s’acharne sur vous, en vous insultant, vous bousculant, se moquant de vous. Ce n’est pas normal. Vous n’avez pas à subir ces actes. Alors parlez en. Quelqu’un peut vous aider.



J’ai choisi de vous partager une liste de livres qui aborde ce sujet. Je ne les ai pas lus, mais je compte en lire quelques uns. Dites moi si vous en connaissez d’autres, et donnez moi votre avis ! Babelio recense 815 abordant ce thème, c’est énorme ! Merci à ceux qui m’ont répondue via Twitter en partagant des titres.

  
  
 A coeur perdu par [Laurent, Sophia ]

Mes chroniques seront l’occasion d’aborder à nouveau ce sujet et son importance. J’ai conscience qu’il s’agit d’un grain de sable à la mer, mais un grain plus un grain…

Si vous m’avez lue, jusqu’au bout,
laissez moi vos impressions, sur l’article et sur les livres présentés !

19 réflexions sur “[Blabla] Le harcélement, on en parle ?

  1. Bravo pour ce post, je ne pense pas que j’aurais eu le courage de le faire. J’ai vécu le harcèlement durant presque toute ma scolarité car ça a commencé en primaire. J’ai souvent pensé que ça venait de moi, que c’était ma faute car j’étais très timide puis j’ai pris conscience que ça n’était pas normal pendant le collège et j’en ai enfin parlé a mes parents… Les résultats sont là : aucune confiance en moi, aucune confiance en les autres, solitude. Depuis que je suis à la fac j’essaye de faire beaucoup d’efforts pour aller vers les gens et j’ai espoir qu’un jour tout cela ne sera que du passé 🙂 Merci d’en parler ❤

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  2. Bravo pour ce billet, effectivement il faut en parler, c’est la première étape pour remédier à ce qui devient parfois une réelle torture. Sortir du harcèlement peut être long et difficile, aussi il est vital de chercher de l’aide, quelle qu’elle soit (amis, famille, psychologue…).

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  3. Tu as bien raison d’en parler, et de sensibiliser les autres avec ce que tu as vécu. J’en ai subi aussi -un peu différemment par rapport à toi- et tu as énormément de courage pour publier cet article et nous parler de ton vécu d’une telle façon. Bravo à toi, j’espère que tu vas mieux aujourd’hui puisqu’on ne s’en remet jamais totalement !

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  4. Un grand bravo pour cet article ! En parler est important, mais beaucoup ont peur des retours donc c’est génial que tu aie pu vider ton sac, même pour toi, poser un nom sur ton vécu a du te soulager !
    Je n’ai pas subi de harcèlement ou alors je me voile la face, mais ma soeur et mon frère l’ont vécu donc je me sens également concernée (On ne touche pas ma famille …). La collège est une période où l’âge con se dévoile et trop de monde subit le mal être des autres….
    En tout cas, je te souhaite d’être heureuse dans ta vie, on en a qu’une, il faut en profiter ! ♥

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    1. Merci pour ton retour, je me sens soulagée d’avoir libérer tout ça c’est vrai! Ma petite soeur l’a vécu en primaire car elle a eu des soucis d’apprentissage (dyspraxie) :/

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  5. Hello!
    Magnifique article! Félicitations pour ce courage et cet article! J’aimerai être aussi courageuse que toi pour publier un article de ce genre sur d’autres thèmes Mais trop dur …
    Je te conseille aussi « La douleur du silence »! (Regarde sur mon blog Si tu veux lire le résumé) il est vraiment beau et touchant !

    Courage à toi Ma Belle ! Et Si tu veux parler n’hésite pas à venir sur twitter 🙂

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    1. Coucou! Merci pour ton petit mot, n’hésite pas à parler de ce que tu as envie, j’avais peur et finalement je me sens libérée d’un poids! Et tout ces commentaires, les personnes qui me partagent leur vécu c’est très touchant! Merci aussi pour me conseil de livre j’irai voir 😊 N’hésite pas à venir papoter quand tu veux !

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  6. En te lisant, j’en ai eu les larmes aux yeux. Je n’ai jamais été vraiment harcelée, il y a juste eu quelques épisodes où des pimbêches répétaient tout ce que je disais en première année de licence. Je pensais qu’à la fac, les gens seraient plus matures et pourtant, le harcèlement peut se passer à n’importe quel niveau de notre vie, scolaire ou non. Bref, tu as eu du courage pour t’en sortir et tu as du courage pour en parler aussi !

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  7. Bravo à toi pour ton témoignage! Vraiment!! Tu m’as mis les poils!
    Je pense qu’il faut être très courageux pour parler ainsi du harcèlement … Ce n’est pas quelque chose que j’ai vécu mais j’imagine à quelle point ça peut être difficile, à quel point ça peut détruire une personne (surtout à la période de l’adolescence où on commence à devenir un adulte, à se construire), à quel point ça peut briser une confiance en soi (et c’est tellement dur de reprendre confiance ensuite …). Tu as vécu quelque chose de terrible, ça fait vraiment mal au cœur de te lire et se dire que ça existe partout, dans toutes les écoles, pour des milliers d’enfants (et adultes aussi!). Malheureusement le harcèlement est minimisé parce qu’on se dit souvent « ce ne sont que des enfants, ils ne se rendent pas compte de ce qu’ils font » … Mais il faut faire prendre conscience à ces gens qui se moquent des autres des conséquences graves que ça entraine … Comme tu le dis si bien, les mots sont parfois bien plus dur que des coups … On ne les oublie jamais, ils restent gravés …
    Tu as fait un super témoignage et je trouve aussi génial que les livres en parle de plus en plus parce que c’est un sujet grave (qui se développe en plus avec les réseaux sociaux …). En tout cas je suis heureuse de savoir que tu as su surmonter tout ça, ça n’a pas du être évident mais ça montre ta force de caractère!! Bravo!!

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  8. Coucou ma belle (c’est encore moi oui :))
    Ton article m’a vraiment touché et beaucoup parlé. Je me reconnue dans ce que tu disais, car visiblement tu n’es pas seule à avoir vécu ça. Et je suis tout à fait d’accord avec ce que tu as dit : les auteurs de ces actes ne comprennent pas que ça détruit totalement une vie, une personne entière et que c’est très difficile pour les victimes de s’en sortir sans toucher le fond.
    J’ai toujours été une grande timide, la petite fille qui fallait prendre soin. Même dans ma famille mes cousines et cousins, voyaient que je restais à l’écart d’eux car je n’aimais pas faire leur grabuge (sauté dans les arbres, aller à la piscine là c’est une autre histoire aussi longue qu’un roman). Bref, en gros je restais souvent chez moi, dans ma bulle et quand on allait chez les autres, bah je jouais qu’aux jeux qui me plaisaient mais je voyais que des fois on était avec moi que par pitié. A chaque nouvelle coupe de cheveux, j’avais l’impression qu’on me jugerait, qu’on me dirait tout le temps que je suis moche et comme j’étais et je suis un peu du genre chochotte, toutes les fois où je me sentais malade, les gens évitaient de me prendre au sérieux, sauf que j’ai eu des soucis bien plus sérieux qu’une simple conjonctivite et aujourd’hui, mes parents et ma famille se pose la question de « quand tu étais plus jeune et que tu nous tenais la main, peut-être que ton soucis aux yeux vient de là ». Des si et des remises en question qui ne servent à rien puisque c’est fait.
    Chez moi on peut dire que j’étais libre comme l’air, mais à l’école c’était hyper dur, comme toi, pour aller vers les autres. J’ai eu une meilleure amie de la maternelle à la primaire et c’est la seule sur qui je pouvais compter. Sauf qu’une année, durant le CM1, elle n’a plus voulu me parler pour x raisons. Et ça n’a fait que continuer en CM2 et les années suivantes. En plus de ne pas avoir de confiance en moi et d’une timide maladive, j’ai reçu beaucoup de moqueries et d’insulte sur ma mère surtout. Ce n’est pas de sa faute si elle était d’une corpulence obèse, mais les enfants entre eux sont toujours hyper méchants. Rien que d’entendre ça et aussi « justine le rustique » « justin-e bridou » « tu es moche, t’a vu comment tu es fringuée » ça m’a plongé dans une solitude tellement embarrassante que je ne voulais plus aller vers les autres et je ne voulais plus travailler en groupe. Dans ma famille, tout le monde pense que j’en fait des tonnes quand je leur dit que j’ai vécu le harcèlement scolaire, mais pas du tout. Cela fait tellement mal, et encore aujourd’hui en reparler ça me fait sentir impuissante et vulnérable.
    Je pense que les pires années que j’ai eu c’est au collège. Une fille que je connaissais de la primaire a prit un malin plaisir à m’humilier sous toutes les coutures. En plus d’être timide et une vraie trouillarde (ça va rester ça), mes parents venaient me chercher devant le collège, normal. Sauf que cette fille, elle partait seule. Au début, je m’en fichais, je lui disais d’aller se faire foutre et en quoi ça lui plaisait de me faire ça ? Elle m’a répondu qu’elle aimait ça et que je ne méritais pas de vivre, car j’étais laide etc. En plus de ça, elle habitait dans la même quartier que chez moi alors je n’aimais pas revenir seule puis ses parents laisse tomber déjà son père c’était un alcoolo fini ! Je suis allée voir la CPE plusieurs fois, je suis restée sous surveillance et pendant un temps, c’était fini. Bien sûr, j’avais mes cousines jumelles dont une d’entre elles dans ma classe. Elle voyait ce que je subissais, mais elle n’a jamais levé le petit doigt ! Elle rigolait avec sa copine qui elle-même était copine avec l’autre conne qui me faisait du mal. Puis dans la cours, au début, je restais avec mes cousines et même leurs amies ne m’aimaient pas. Parce que je n’étais pas aussi belle qu’elle et aussi parce que je n’avais pas une dentition aussi jolie. Alors quand un matin elles m’ont dit « on en a marre que tu restes derrière notre cul, va voir ailleurs », bah je me suis planquée au CDI. Y avait que là bas que j’étais moi-même, parce que j’avais l’impression que tout le monde me rejetait et rien que ça, ça me faisait hyper mal. Chez moi pour palier ce manque de confiance et aussi me changer les idées, j’écrivais des histoires fan-fiction. J’ai même commencé à ouvrir des blogs sur Skyrock. Là bas j’étais moi, j’étais à ma place et on ne me jugeait pas. J’étais entre 2 mondes différents, mais quand la réalité ressurgissait, j’avais cette boule au ventre. La peur d’aller en cours surtout en sport avec tout ça j’en ai été dégoûter ! Parler à l’oral pendant un temps, ça m’était totalement impossible. En 6ème c’était la pire année avant que d’autres problèmes n’arrivent. D’ailleurs la fille en question, c’était même amusée à rayer la voiture de mon père et mettre une merde de son clébard dans ma boîte aux lettres. Mon père avait appeler les flics, mais le père de la fille disait que ce n’était pas elle etc. Bref, une vraie famille de tarer.
    En 5ème, j’avais réussi à me faire une amie, qui s’est avérée être fausse vu qu’elle a fait ami-ami avec l’autre conne que je redoutais à la rentrée d’avoir encore dans ma classe. Cette fois-ci j’étais tombée avec mes 2 cousines au lieu d’une. Alors que l’autre était amie avec la grande bique (harceleuse), l’autre cousine prenait un peu ma défense, mais ce n’était pas encore ça. J’essayais aussi de montrer que je pouvais être invincible. J’ai même frappé une fille tellement que j’en avais marre. Je lui ai même dit « ça se voit que tu ne sais rien de moi, car oui je peux être moche, laide tout ce que tu veux, je suis peut-être pas aussi conne que tu ne le penses. Et sache que si jamais tu oses me toucher, je porte plainte et ça ne sera pas la première hein » elle-même savait de quoi je parlais. Puis après mes soucis aux yeux ont commencé et ça a duré 4 ans. J’avais les yeux qui me brûlaient, rougis, irrités et lunettes de soleil H24. L’été et même en pleine lumière, je ne sortais pas. J’ai failli me faire renverser par des camions citerne plus d’une fois, car je marchais tête baissée, les mains sur les côtés de mes yeux pour éviter que la lumière rentre. Je me guidais avec l’ouie et je connaissais le chemin du collège par coeur, même si j’aurais voulu ne pas y aller. Les moqueries n’ont pas cessées car tout le monde me demandait ce que j’avais bu ou ce que j’avais fumé. Les CPE m’ont demandé si mes parents me battaient tellement que c’était rouge. J’ai eu le droit à des traitements, mais c’était bien plus grave que ça. En 3ème ça s’est calmé mais j’avais toujours le sentiment que si j’allais vers les autres, j’allais me prendre un râteau en pleine figure.
    Durant les 4 ans de mon calvaire avec mes yeux, je me suis réfugiée dans l’écriture et un peu dans la lecture. En 2011, je pouvais enfin voir la lumière, mon médecin traitant m’a dit que je faisais des allergies en plus de mes soucis aux yeux. C’est vraiment à ce moment-là que j’ai commencé mon blog et reprit goût à la lecture.
    En rentrant au lycée, j’avais une certaine appréhension de l’inconnu et cette boule de si j’allais avoir des amies ou pas. J’en ai eu quelques unes, même si certaines se foutaient encore de ma gueule. J’ai également vécu mon premier amour, mais y a eu une chose qui a fait que je me suis encore plus sentie mal et salie. J’ai évité de rester avec mes amies vu qu’elles restaient avec des mecs. Du coup j’allais au CDI ou je me mettais dehors à lire un bouquin sur mon téléphone. C’est là que j’ai commencé la lecture numérique et à côté je prenais un grand plaisir à écrire poèmes sur un blog (wednesday-20th-december.skyrock.com/). Mes années lycée en fin de compte ont été plus sympa. Mais lors de mon BTS AM en 2014 je savais d’avance que je n’aimais pas ce que je faisais et que je voulais partir. L’amie que j’ai eu du lycée était aussi avec moi et elle s’est liguée contre moi, juste parce que je lui avais dit que je pouvais corriger ses fautes pour un projet ensemble. Puis d’autres filles aussi me posaient tout le temps des questions intrusives sur le pourquoi du comment que je n’allais pas en cours souvent de fois. Or en 2012 suite à mes soucis de yeux rouges etc, j’ai eu une greffe de cornée Kératocone lamellaire antérieure profonde et si je n’allais pas en cours c’est que j’avais des RDV sur Bordeaux etc. Des choses qu’elles n’avaient pas le droit de savoir car c’était d’ordre privée. Rien que leur façon de faire, m’agaçait et les gamineries m’épuisaient. J’ai quand même pu valider cette 1ère année mais comme j’en avais parlé sur mon blog, j’ai tout mis en oeuvre pour partir définitivement. Et à l’heure d’aujourd’hui, je fais un BTS AG (j’ai changé du coup) et je ne suis pas en lycée, ni en CFA, mais de chez moi avec le CNED. C’était la meilleure solution que j’ai pu prendre malgré d’autres soucis qui sont venus se greffer après.
    Quand je parle avec des personnes sur des groupes FB de lectures, des fois je me sens pas bien car j’ai l’impression qu’on me juge encore. Et le pire c’est quand je demande de l’aide sur le groupe pour le BTS. Les filles pensent que je parle méchamment, alors que non c’est simplement mon parler qui est comme ça. Bref, des petites choses qui fait des fois je me sens mal et heureusement que j’avais mon blog, les livres etc pour m’aider. Car des fois, j’ai vraiment envie d’en finir parce que ça m’énerve trop que les gens peuvent d’une méchanceté accablante. Une fois quand j’étais chez ma grand-mère, je parlais que je voulais me faire une couleur etc et tout de suite ça me critique en me disant « ça ne t’ira pas » alors que 2 mois avant ça voulait que je change de cheveux ! Nan mais ces trucs-là ça m’énerve… ça ose critiquer les autres, alors que des fois eux-mêmes ne sont pas futefute ! Et le pire c’est quand mes cousines entre-elles se prennent en selfie machin, moi je n’y suis jamais sur les photos. Déjà que je n’aime pas trop me prendre en photo. Et à chaque fois qu’elles viennent chez moi, au lieu de parler ensemble sans téléphone en mains, non ça me demande le code WIFI ! Bordel mais quand je vais chez elles, j’ai quedal ! Moi quand c’est la famille, c’est la famille à fond, je ne suis pas collée sur mon écran. Ce n’est pas du tout en rapport avec le sujet de base, mais c’est le principe que je n’aime pas et qui me révolte, tu vois. J’ai tout le temps l’impression d’être une moins que rien, rabaisser au plus bas par ma famille, alors que ça ne devrait même pas exister. Puis la soeur de ma défunte Mamie me dit à chaque fois que je devrais passer mon code et travailler en saisonnier chez son cher E. Leclerc (sa fille y travaille). Or je lui ai dit « Mais Tatie je n’ai pas les moyens comme Victor et les autres, l’ont eu. Si je veux travailler en saisonnier bah il me faut une voiture que je n’ai pas, car ce n’est pas avec le bus que j’irais me pointé à 6h du mat au Leclerc ! Je paye mes cours toute seule et Papa ne me donnera pas l’argent pour payer mon code, car je veux me débrouiller toute seule. Alors, si tu tiens temps à ce que j’ai mon permis, tu as qu’à me le payer vu que tu ne m’as jamais fait de cadeau, mes 18 ans sont passés depuis longtemps ! » Elle a rien dit lol et j’étais trop fière de moi.
    Maintenant je ne me prends plus la tête, je dis ce que je pense quitte à ce que ça choc ou fasse mal. Avec le temps on apprend à se forger un caractère et on sait ce qui est bien ou non. Puis comme toi, j’ai ce besoin de dire aux gens que le harcèlement scolaire ce n’est pas rien ! Non, c’est un acte qui devrait être puni par la loi, tout comme la violence conjugale et la pédophilie, le viol etc. Quand j’ai appris récemment que ma petite cousine au CFA était elle aussi harcelée, bah je lui ai dit qu’elle devait se défendre et ne pas se montrer vulnérable. Que ces filles-là sont juste jalouses d’elle et qu’elle n’était pas du tout comme ces filles le pense. Elle a déjà du mal avec son patron et à apprendre les cours (dyslexique) alors faudrait pas que ça engendre autre chose. Et là j’ai appris qu’elle allait porté plainte. Une des filles en question, l’a menacé de mort et de vouloir la tabasser. Du coup, elle attend que son CAP se termine pour déjà changer de patron et peut-être même de CFA. Mais surtout pour leur mettre les points au clair et je lui ai dit que j’irais avec elle. Surtout que j’y vais pour passer mes épreuves de BTS le mois prochain ^^ juste avant les épreuves me défouler ça me ferait vraiment du bien. Cela fait des années que je ne fais plus de sport, faut bien que j’en fasse lol.
    En tout cas, merci ma belle d’avoir écrit cet article pouvoir me vider ça m’a fait du bien et j’espère que ce qu’on dira pourra aider d’autres personnes. Leur montrer qu’ils ne sont pas seuls finalement. Les livres que tu as cité, je n’ai lu que « Marion 13 ans » et c’est même dans ma chronique de ce livre que j’ai parlé de mon vécu. Et dernièrement j’ai reçu de la part d’Albin Michel « 13 raisons » ils veulent surement savoir mon avis et surtout me faire craquer pour la série ^^. Je suis dégoûtée d’avoir annuler mon abonnement Netflix du coup. :/
    Je vais te laisser, belles lectures à toi et encore bravo pour ton courage 🙂
    Des bisous,
    Justine G.

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  9. Salut. ☺️
    Je viens de tomber sur ton article. Tu as bien fait d’en parler. Bravo pour ton courage. Pour ma part, j’ai été harcelée pendant une courte période quand j’étais au collège et je confirme, il y a toujours des restes.

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    1. Coucou merci pour ton message! J’avais vraiment besoin d’en parler pour passer à autre chose. Mes parents ne l’ont jamais su donc ça a tjs été un secret à garder ! Un vrai soulagement d’en parler 🙂

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